Jean-Joseph Goux - La Cybermonnaie ou les doigts de la main invisible.
this text is part of the project New Forms for Financial Exchange
par ailleurs, l'économie dite virtuelle prédomine de plus en plus, par son volume et son pouvoir d'initiative, sur l'économie dite réelle.

C'est dans cette conjoncture qu'émerge la monnaie digitale. La périodisation est claire. Si l'avènement de la monnaie circulante, frappée par l'État, correspond au commencement de l'univers alphabétique, si le billet de banque (lui aussi émis par l'État qui en garantie la couverture), ne peut se développer que comme le couronnement de l'âge de l'imprimerie, si l'usage généralisé du chèque indique un nouveau pouvoir des banques dans la gestion des réserves monétaires et du crédit (donc de la création de monnaie), la cybermonnaie devient le médium évident de l'âge de l'ordinateur et de la transmission électronique, instantanée, des informations digitalisées. On aurait donc, dans l'histoire du médium monétaire, un passage du corporel à l'analogique et de l'analogique au digital. Dans ce mouvement la médiation étatique changerait de statut. L'État n'aurait pas à produire de la monnaie de circulation (la place des billets de banque s'amenuise, on peut déjà, presque, s'en passer), mais peut-être seulement à sauvegarder (comment ?), une dénomination, une griffe, une marque, un logo, un titre : l'unité de mesure monétaire.

Vertige du virtuel. Angoisse de -->

one
back
this document has been last worked on on Wednesday, 11-Nov-1998 00:00:00 CET
next
part
[Moving Art Studio] |  [Mailing List e-money]  |  [PDF version of this text]