Mais s'exprime aussi vers cette époque de l'inconvertibilité
déclarée, le souci des
connexions multiples et ouvertes entre
sens et réalité qui anime l'art conceptuel et autres performances
du début des années soixante-dix, et qui brisent le cadre
du tableau. Ce n'est plus, cette fois, une surface étroite et définie
de perception, mais un champs indéfini d'opérations qui importe.
Comme si l'on passait de l'image visible du billet de banque, icône
de la valeur, avec son support de papier, au jeu bancaire et financier,
et à ses interrelations, ses transactions, qui opèrent activement
sur les valeurs dans le temps mobile, sans jamais s'arrêter sur du
thésaurisable. Dans ce passage se constitue un nouveau sujet. Il
n'est pas fixé en un point de vision contemplative, serait-il déconstruit
par le
non-figuratif, mais il se fait agent, opérateur interactif
dans un champs de transactions. Le passage entre la notion représentationnelle
de la monnaie (qu'elle soit métallique ou de papier) et la notion
opérative de la monnaie, comme signe pratique et transitoire sans
réfèrent ultime et non-thésaurisable, se retrouve dans
cette sensibilité artistique.
À une conception commerçante du signe, qui en fait toujours
l'enjeu d'un échange, d'un remplacement, d'une substitution dont
un objet réel de valeur (marchandise ou espèces) est l'horizon
ultime, succède une conception bancaire et financière du signe
qui est un ordre d'opération dans un champs immatériel, un
champs global où,
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